Premier atelier du groupe de prospective de Space'ibles du CNES
C'est à l'Observatoire de Paris que se sont réunis le 13 février dernier pour la première fois, les experts retenus pour mener la réflexion prospective sur l'Après New Space.
Cet atelier de travail a permis à une vingtaine d’acteurs professionnels de la prospective ou du spatial de faire connaissance et de définir ensemble la "toile de fond prospective" (tendances, variables influentes du spatial et du New Space, innovations technologiques, nouveaux usages, nouveaux business models, etc.) sur laquelle seront élaborés les scénarios de projection.
Le groupe a été aidé en cela par cinq présentations préalables:
Sébastien Lombard, Responsable prospective à la Direction de la stratégie du CNES: Les objectifs de Space'ibles, les quatre thèmatiques de l'acte IV et l'intérêt de réfléchir à l'Après New Space maintenant que nous avons du recul (expérience du "Space Market for startup" aux États-Unis, dynamique en France, etc.) et que les premiers entrants ont déjà bien grandi (exemple de Space X notamment);
Xavier Pasco, Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS): Histoire du New Space aux États-Unis et grille de lecture de ses caractéristiques aujourd’hui;
Frédéric Adragna, Responsable de l'accompagnement des start-ups, Programme "Connect by CNES": Les dernières nouvelles du New Space dans le monde;
Nathalie Popiolek, Prospectiviste, Présidente d'Adæquate Consulting: Méthodologie et variables prospectives appliquées à la thématique;
Boris Segret, Directeur technique du pôole CENSUS de l'observatoire de Paris/PSL: Variables associées à l’écosystème scientifique des nanosatellites en lien avec le New Space.
Cinq ateliers en tout sont prévus pour dégager les dynamiques qui ont structuré le New Space ces dernières années, analyser le jeu d'acteurs, repérer les zones d'incertitude, décrypter les signaux faibles et proposer des futurs possibles, c'est à dire:
une confirmation et un renforcement de la logique qui a fait naître le New Space, celui-ci étant caractérisé par l'ouverture de l'espace à de nouveaux acteurs et une extension de ses applications au domaine commercial (activités devenues duales);
ou bien un changement de cap avec l'émergence d'autre chose: "Space 4.0", "Sustainable Space", "Communal Space", "Smart Space", "Next Space", "Power Space" selon les différentes terminologies présentées par Sébastien Lombard, etc.
A l'heure où l'industrialisation de l'espace prend une ampleur considérable et fait "gonfler le globe terrestre" (pour reprendre l'expression citée par Xavier Pasco) en y transposant un grand nombre de nos activités (télécommunication, cloud, monitoring de la terre et de l'espace, etc.), ce travail de prospective est une occasion unique pour s'interroger sur la place de l'Europe et sur la manière dont elle veut mobiliser l’industrie à des fins d’exploitation durable et soutenable.
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