➡️ Table ronde à Tunis le 9 décembre 2024 pour présenter trois policy briefs 📖 rédigés dans le cadre du projet Savoir éco porté par Expertise France et pour lequel la FERDI (Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International) a mis en œuvre un programme de mentorat.
🙏 En tant que mentor et animatrice de la table, j’ai demandé aux auteures Eya Hanefi, Benen Alaya et Insaf HKIRI, de l’Association des Economistes Tunisiens (ASECTU) représentée par Brahim Guizani, d'éclairer chacune un enjeu auquel la Tunisie est confrontée pour son développement économique.
➡️ Les présentations ont ainsi mis en évidence trois enjeux majeurs:
💡La lutte contre l’emploi clandestin (45% de l’emploi total en Tunisie, 86% de l’agriculture et la pêche, 65% du commerce) ;
💡Une réindustrialisation favorisant l’exportation de biens de haute technologie (faible en Tunisie comparativement à la Malaisie ou la Turquie par exemple) ;
💡L’accélération de la libéralisation des services (60% du PIB tunisien, 50% de l’emploi) pour en améliorer l’efficacité, la qualité et en faire un vivier d’emplois ;
Après avoir montré, modèles économétriques 🧮 à l’appui, que ces trois sujets étaient importants pour faire sortir la Tunisie du piège du revenu intermédiaire, les auteures ont proposé des recommandations.
➡️ Ces mesures ne sont pas isolées ni conçues en silo mais s'inscrivent au contraire dans une stratégie globale visant créer un cercle vertueux en faveur du développement durable:
✅ Inciter à investir en ciblant des secteurs manufacturiers proches en termes de connaissances à mobiliser pour la production industrielle (p.ex. matériel de transport, matériaux en caoutchouc, en aluminium, en fer et en acier) ;
✅ Attirer les investisseurs pour moderniser les services stratégiques (télécommunications, transport, services numériques et financiers) ;
✅ Réorienter les investissements publics vers les régions intérieures souvent marginalisées au profit des grands pôles économiques ;
✅ Diminuer l’emploi clandestin pour récupérer des recettes (nécessaires aux investissements), protéger les travailleurs et réguler les impacts environnementaux.
➡️La mise en place de ces mesures puis leur suivi sur le terrain demandent des réformes notamment au niveau des marchés financiers et du travail, ainsi qu’un renforcement des institutions.
🌴 Comme l’a rappelé Iheb Samoud invité à la table pour son point de vue, il est primordial que ces mesures s’inscrivent dans le contexte tunisien, la Tunisie ayant déjà commencé à prendre des mesures pour la transformation structurelle (mesures dont les effets ne sont pas toujours visibles).
🌍 Et le public de rajouter l’importance de la prise en compte du contexte international (évolution des besoins des pays importateurs qui eux-mêmes mènent leurs propres réformes structurelles...) et de toutes les contraintes environnementales.🌳
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